Louise C. B. Neil
Sexe : Messages : 663 Points : 705 Date d'inscription : 26/10/2009 Localisation : T'es d'la police ? Humeur : Taquine ! Hein, mon tricheur sadique & cochon ? ♥ Sale bestiole, va ! =P
Feuille de personnage Année/Maison: 4e année à Serpentard Expérience: (200/600) Relations RPG:
| Sujet: C'est à moi que tu parles ? [ pv Scorpy &&' Maxxie ] Sam 20 Mar - 16:57 | |
| Louise frissonna avant de serrer davantage le nœud de son écharpe. Les temps vernaux approchaient, pourtant, des traces du rude hiver que Poudlard venait de passer subsistaient encore dans l'air, embrumant les alentours, comme un oxymore au soleil qui brillait. Lou lissa les fils défaillants de son écharpe glauque en posant précautionneusement ses pieds dans l'herbe humide, en direction d'un banc.
Ses bottes de vaire tapaient l'une contre l'autre, rythmant ses pas bruts comme une étrange symphonie. Les hululements des hiboux répondaient en écho aux gazouillements des oiseaux, frétille sonate pour laquelle Louise aurait tout fait afin de la réduire au silence. Pourtant d'un naturel implacable et réservé, Lou se sentait d'humeur badine et légère, aujourd'hui, et c'était tout juste si elle ne se mettait pas à sautiller comme une débilité de sylphide éthérée et farouche aurait couru dans la lande. À la réalité, elle ne s'abandonnait pas à ces enfantillages pour l'unique raison qu'elle n'était pas seule. Car, oui : malgré le froid mordant, des élèves de Poudlard profitaient du soleil, allongés dans l'herbe humide. Mais allez, quoi : elle n'avait, en outre, même pas de raison d'être aussi joyeuse ! Juste l'idée d'abandonner un hiver froid qui avait longtemps gercé ses douces mains d'enfant...
Louise soupira et contourna le banc qu'elle convoitait. Elle n'aimait pas la foule. Et la dizaine de personnes qui se doraient au soleil, allongées à même l'herbe du parc ne lui plaisait guère. Elle lui préféra la solitude des environs du lac. Lorsqu'elle y parvint, elle longea le ponton de bois qui surplombait l'eau et déposa son sac devant la jetée. Elle se laissa tomber à côté, en tailleur, et s'enivra du doux parfum si caractériel de la fraîcheur, des peins et d'épicéa dont l'air embaumait. Se regard se perdit sur l'immense étendue du lac, si vaste, si loin, si lisse, comme l'horizon de la mer, comme un ultime adieu aux heures passées au coin de la cheminée, écharpe autour du cou, mains abîmées par le froid infatigable des journées allongées, histoire de s'en débarrasser comme d'un rhume et de saluer le retour des débardeurs, des arbres en fleur, de la nature fertile et du printemps.
Lou lissa une fois de plus son écharpe aux fils rebelles, comme une mauvaise habitude qu'elle allait, là aussi, laisser au grenier jusqu'à l'hiver prochain. Elle songeait à enlever ses bottes pour plonger ses pieds dans l'eau glaciale lorsqu'elle entendit des brindilles craquer et l'herbe couiner sous le poids de pas réguliers.
Ce qui signifiait, en perspective, l'abandon du calme et de la solitude qu'elle chérissait tant, les regarder dépérir, comme un arbre perdant ses fleurs avec l'hiver. Retour du froid, donc.
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